La crise agricole s’intensifie alors que Emmanuel Macron confirme le report à janvier de l’accord UE-Mercosur dans une tentative de récupérer des garanties supplémentaires pour l’agriculture française. Cette décision intervient dans un contexte de contestation croissante des agriculteurs et des acteurs politiques, soucieux de l’impact sur le commerce international et l’économie agricole.
L’impact du report de l’accord UE-Mercosur sur l’économie agricole
Lors d’une conférence à Bruxelles le 18 décembre 2025, Emmanuel Macron a indiqué qu’il était encore prématuré de se prononcer sur l’acceptation de l’accord. Le président espère que ce délai permettra d’obtenir des avancées historiques dans les garanties offertes aux agriculteurs, notamment au sein de la politique agricole de l’Union européenne. Des voix s’élèvent, comme celles rapportées sur la situation sanitaire dans l’agriculture, pointant du doigt la fragilité du secteur face aux enjeux sanitaires et économiques.

Les critiques, notamment celles issues des syndicats agricoles, soulignent que ce report ne suffit pas à répondre aux inquiétudes des acteurs de l’économie agricole et aux défis liés au commerce international. Certains avancent même que le texte devrait être révisé pour intégrer de nouvelles mesures de sauvegarde pour l’agriculture française.
Mobilisation des agriculteurs face à la crise agricole
De nombreuses manifestations se multiplient sur tout le territoire, signe de la forte mobilisation face à la crise. Des incidents violents et des blocages sur les principales autoroutes montrent à quel point la situation reste tendue. Les agriculteurs dénoncent l’impact de l’accord sur leur politique agricole et appellent à une révision complète du texte.
Parmi les revendications, on retrouve :
- Garantie des revenus agricoles via la révision de la future PAC.
- Renforcement des mesures de contrôle dans le cadre de l’accord commercial.
- Accélération de la vaccination contre la dermatose nodulaire pour protéger le cheptel.
- Maintien de la souveraineté nationale face aux décisions de l’Union européenne.
Le mouvement est soutenu par plusieurs collectifs, comme en témoignent des informations supplémentaires sur les mobilisations sur autoroutes et sur les conflits liés à la biodiversité.
Les enjeux du commerce international et de la politique agricole
Dans le contexte d’un accord UE-Mercosur en mutation, les débats se focalisent également sur les répercussions en matière de commerce international et d’économie agricole. Le report à janvier est perçu par certains comme une opportunité de négocier des clauses plus protectrices pour l’agriculture, alors que d’autres y voient un moyen de gagner du temps pour des réformes indispensables dans la PAC.
Les experts analysent l’impact de ces négociations et suggèrent que l’accord pourrait être redéfini pour inclure des mécanismes de sauvegarde renforcés afin de préserver l’identité et la compétitivité des exploitations françaises. Des éléments de cette lutte sont détaillés dans des articles sur les débats politiques actuels et sur les crises sanitaires en milieu agricole.
| Date | Événement | Impact sur l’agriculture |
|---|---|---|
| 18 décembre 2025 | Annonce du report de l’accord UE-Mercosur | Tensions accrues sur les marchés agricoles et retards dans les réformes |
| 19 décembre 2025 | Blocages dans les régions d’Occitanie | Perturbations majeures du trafic et de la chaîne de distribution |
| 20 décembre 2025 | Réunion à Matignon avec les syndicats agricoles | Lancement de discussions pour garantir les revenus dans la prochaine PAC |
Des exemples concrets, tels que les problèmes de l’abattage de bovins affectés par la dermatose et les difficultés rencontrées par les agriculteurs du Sud-Ouest, illustrent la complexité des répercussions de cet accord sur le terrain. Le débat reste ouvert et fortement partagé entre défenseurs d’un commerce international élargi et partisan d’une protection accrue de l’agriculture nationale.
Face à cette situation, il est essentiel de maintenir le dialogue entre les différentes parties impliquées pour adapter l’accord aux réalités du secteur agricole, tout en veillant à ce que la souveraineté nationale et les intérêts des agriculteurs soient pleinement préservés.
Source: www.lemonde.fr