Comment lutter contre l’alopécie aujourd’hui ? Existe-t-il des traitements capillaires alternatifs à la microgreffe ou à la greffe de cheveux ? Quels sont les plus efficaces et demandés par les patients ? Quels résultats offrent-ils ? L’un des plus populaires actuellement est la soi-disant mésothérapie dutastéride. En quoi consiste-t-il et comment peut-il nous aider à stopper notre alopécie ?

Qu’est -ce que le Dutastéride ?

SG : C’est un médicament qui fait partie de la famille des anti- androgènes (tout comme le populaire Finasteride ou Finasteride, un autre médicament d’origine similaire au Dutastéride et avec lequel il est souvent apparenté). Si l’on parle de traitements contre l’alopécie, ce type de médicament est surtout recommandé en cas d’alopécie androgénétique (ou calvitie vulgaire), aussi bien chez l’homme que chez la femme.

Son objectif est d’inhiber l’enzyme connue sous le nom de 5-alpha réductase, qui transforme la testostérone en DHT (dihydrotestostérone). Ce dernier est celui qui agit directement et négativement sur le follicule pileux, l’endommageant, le miniaturisant et provoquant la chute de nos cheveux.

Parlons-nous d’un nouveau médicament ?

SG : Non, le Dutastéride est utilisé en médecine depuis longtemps. Et pas seulement pour traiter les cas d’alopécie, mais aussi dans d’autres domaines comme l’oncologie et l’urologie. Elle est surtout connue dans le traitement des patients atteints d’une pathologie spécifique appelée hyperplasie bénigne de la prostate (rétention urinaire aiguë).

Ce que nous pouvons dire, c’est qu’il existe maintenant de nouvelles formules et thérapies capillaires qui incluent ce médicament, et qu’elles offrent de très bons résultats, car avec elles la concentration est capable d’atteindre l’intérieur du cuir chevelu, jusqu’au follicule. C’est ce qui est vraiment nouveau qu’il est important de souligner.

Qu’est-ce que la mésothérapie au dutastéride ?

SG : C’est une procédure dans laquelle nous appliquons ce médicament (Dutasteride) sur le cuir chevelu du patient atteint d’alopécie, et nous le faisons par le biais de séances de mésothérapie. Avec cela, nous nous assurons que le médicament atteigne vraiment la racine du follicule pileux, facilitant son épaississement et le rendant plus fort. En inhibant le facteur qui fragilise les cheveux, il stoppe la chute des cheveux et inverse le processus de miniaturisation, provoquant une redensification de la zone.

Pourquoi est-il conseillé de l’associer à d’autres soins ?

SP : De par les résultats que nous constatons chez nos patients, l’association de la Mésothérapie avec le Dutastéride est vraiment efficace, notamment dans le cas de l’Alopécie Androgénétique. Non seulement nous allons stopper la chute des cheveux, mais nous allons fournir les moyens nécessaires pour faciliter la pousse de nouveaux cheveux.

Comment ce double effet est-il obtenu ?

D’une part, le dutastéride nous aide à inhiber l’enzyme 5-alpha réductase et à épaissir le follicule pileux afin que les cheveux ne tombent pas.

D’autre part, en appliquant la mésothérapie au patient, nous favorisons la création de nouveaux vaisseaux sanguins (appelée angiogenèse). Nous aurons une plus grande irrigation sur le follicule et un réarrangement des cellules aura lieu, ce qui conduira à une régénération de la zone touchée. Tout cela vise à faciliter la croissance de nouveaux cheveux.

Quels aspects des cheveux peuvent être améliorés avec ce traitement révolutionnaire ?

S. G : En plus de stopper la chute des cheveux et de favoriser la pousse de nouveaux cheveux dans les zones traitées, le patient constate que ses cheveux retrouvent la densité et le volume qu’ils avaient perdus. Il devient plus fort, améliorant sa qualité. Petit à petit, elle retrouve son image, et c’est essentiel (surtout dans le cas des femmes, pour qui les cheveux sont un élément clé de leur image).

D’autre part, c’est un traitement particulièrement indiqué également après une microgreffe, car il contribuera à accélérer les résultats, favorisant la croissance des cheveux implantés.

Si le patient a déjà une calvitie assez avancée, ce traitement est-il recommandé ?

SP : Une évaluation du patient et une analyse détaillée de chaque cas est toujours nécessaire avant de déterminer le traitement ou la solution capillaire la plus appropriée. S’il y a un vrai problème d’alopécie, la première chose est de connaître le diagnostic pour savoir pourquoi il s’est produit et comment traiter le patient, quelles options sont les plus recommandées dans son cas spécifique. Il ne faut jamais s’aventurer à opter pour un traitement sans savoir au préalable ce qui a causé cette chute de cheveux. Ce serait une erreur et nous tirerions à l’aveuglette dans de nombreux cas.

Bien entendu, il faut aussi tenir compte de la phase dans laquelle se trouve ladite alopécie. S’il est vraiment très avancé et que le follicule a été perdu, on ne peut pas travailler dessus, alors peut-être que la meilleure recommandation serait d’opter pour la chirurgie, une greffe de cheveux (à condition que ce soit viable, cela dépend de chaque cas).

SG : C’est un professionnel spécialisé dans le cheveu et ses maladies et problèmes. De cette façon, il traite les problèmes et les pathologies du cuir chevelu et des follicules pileux. Ce sera lui qui réalisera le diagnostic capillaire du patient lors de sa première consultation pour déterminer quelle est la cause de l’alopécie ou du problème capillaire en cause. Il sera également en charge d’accompagner le patient tout au long du processus (de la solution ou du traitement). Par conséquent, il est essentiel que le centre capillaire ou la clinique dispose de cette figure spécialisée.

Quel type de patients viennent habituellement dans votre clinique pour subir ce traitement ? (sexe, âge, etc.).

SP : La vérité est que c’est très équilibré, pratiquement nous serons 45 % de femmes et 50 % d’hommes. En ce qui concerne les âges, ce traitement commence à être appliqué à un âge plus jeune, car les résultats sont excellents, gardant les cheveux en très bon état et les empêchant de tomber. De même, à partir de 35 ans, il s’applique de manière égale aux hommes et aux femmes, même en traitant des patients de plus de 65 ans. L’avantage de cette thérapie est qu’elle convient très bien à tout âge.

Se pourrait-il qu’en cette période de plus de stress dû à la situation actuelle que nous vivons, certaines personnes perdent plus de cheveux ? A quoi est- ce dû ?

SG : Bien sûr. Nous vivons une situation extraordinaire à laquelle nous ne sommes pas tous confrontés de la même manière. Pour beaucoup, le fait de ne pas pouvoir sortir, de ne pas pouvoir avoir de contact avec sa famille et ses proches, et l’incertitude quant à la fin de tout cela provoquent du stress et de l’anxiété, qui peuvent tous deux entraîner une perte de cheveux supplémentaire.

En particulier, lorsque nous sommes trop stressés ou inquiets et sur une longue période, notre corps libère plus de cortisol (une hormone/toxine). Et cela affecte les cheveux. De fortes doses de cortisol dans notre corps peuvent provoquer un ralentissement de notre circulation sanguine, notre cuir chevelu ne reçoit pas tous les nutriments dont il a besoin (ou dans la quantité dont il a besoin)… Tout cela va affecter la santé de nos cheveux, altérer les phases du cheveu (qui passe directement de la phase de croissance à la phase de chute).

De plus, il existe certains types d’alopécie directement liés à des périodes de stress continu, comme l’alopécie nerveuse ou de stress (qui provoque une chute de cheveux généralisée et homogène) ou la pelade (qui provoque l’apparition de plaques glabres (normalement de forme arrondie) sur le cuir chevelu. La bonne nouvelle est que, dans les deux cas, les cheveux repoussent une fois la période de stress ou d’anxiété passée.

Comment se déroulent les séances à la clinique ?

SP : Comme dans la plupart des cas, nous réalisons des thérapies combinées avec des patients. Dans ce cas, la procédure est très simple : une solution personnalisée est infiltrée dans chaque cas (qui comprend l’ antiandrogène Dutastéride ou Finastéride selon la pathologie) directement dans le cuir chevelu du patient, de sorte qu’elle atteigne le follicule pileux en plus grande concentration et le protège ., permettant son épaississement. Ce sont aussi des séances de mésothérapie (durée environ 30 minutes).

Chaque thérapie séparément, c’est-à-dire en monothérapie, ou en thérapie combinée ou en multithérapie (les deux ne sont pas appliquées le même jour) peut être utilisée aussi bien chez l’homme que chez la femme.

La mésothérapie Dutastéride est-elle un traitement douloureux ?

SP : Il y a une légère gêne à la ponction, mais on applique un froid local pour que le patient perçoive à peine l’infiltration.

Y a-t-il des recommandations à suivre avant ces séances ? Et après ?

SP : Il ne nécessite pas, ni avant ni après, de soins particuliers. Le patient peut reprendre sa vie normale après chaque séance : il pourra conduire et travailler sans problème, ce que nous recommandons c’est qu’il ne pratique pas de sport entre 4 et 6 heures après le traitement. De plus, l’infiltration ne laisse pas de marques visibles sur le cuir chevelu, donc personne ne remarquera de changement dans l’image (jusqu’à ce que les résultats commencent à apparaître).

Combien de séances environ sont généralement nécessaires ?

SG : Cela va dépendre de chaque patient, de l’état d’avancement de l’alopécie, des zones à traiter… Chaque alopécie est un monde, chaque patient aussi. L’application de ce traitement en tant qu’entretien annuel n’est pas la même chose que son application en tant que thérapie de traitement. Pour cette raison, une évaluation initiale complète est toujours très importante.

Quand les effets commenceront-ils à se faire sentir ?

SG : En général, après 2/3 séances, le patient commence à remarquer des résultats : des cheveux plus épais, plus volumineux. Mais nous insistons toujours sur le fait que chaque cas est différent. Certaines personnes le remarquent un mois après la première séance.

A la maison, faut-il prendre soin des cheveux de manière particulière pendant le traitement pour en amplifier les effets ?

SG: Comme nous l’avons dit, des soins particuliers ne sont pas nécessaires, mais il est vrai que les résultats peuvent être améliorés et accélérés en appliquant des traitements topiques à domicile: shampooings et lotions inhibiteurs de DHT qui stimulent la croissance des cheveux, lotions régulatrices épidermiques qui améliorent l’équilibre naturel et irrigation du cuir chevelu, compléments alimentaires avec des minéraux et des vitamines qui aident à prévenir la chute des cheveux… Chez Capilárea, nous avons notre propre ligne de produits de traitement capillaire (Tricobiology), et nous avons également des ventes en ligne.

Ce traitement peut-il avoir des effets secondaires ? Peut-il être fait si le patient prend un certain type de médicament pour arrêter la perte de cheveux, comme le Finistaride ?

SP : Il n’y a pas d’effets secondaires notables puisqu’il s’agit d’une technique d’application locale et que le médicament ne passe pas dans le système sanguin central. Le plus que le patient puisse remarquer après la séance est une plus grande sensibilité dans la zone traitée du cuir chevelu, qui disparaît après quelques heures.

De plus, il est possible de combiner ce traitement local avec d’autres traitements oraux et topiques. Dans de nombreux cas, cela augmentera l’efficacité.